Le J.O


Notre interview long format de Josias alias le J.O un artiste d’origine gabonaise qui a baigné dans l’univers musicale depuis sa tendre enfance. Le J.O se produit régulièrement à Metz , sa ville d’adoption. Il a notamment pu assuré la première de Niska récemment à la BAM. Lauréat de la bourse Graoull’up de la Ville de Metz, Le J.O nous parle de son amour pour la musique, ses influences et du long chemin pour sortir son premier projet « Nouvelle époque, nouvelle guerre » avec notamment l’aide et les conseils de la Cité Musicale de Metz et du Cri-Bij

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Je m'appelle Josias, mais mon nom d'artiste c'est Le J.O. Je suis un artiste messin d’adoption. Je suis d'origine gabonaise, je suis né et j’ai grandis là-bas. Je suis un artiste, auteur, compositeur, interprète, autoproduit, amoureux de musique, qui fait du rap. 


Très jeune tu as rapidement baigné dans l’univers de la musique ?


Oui, un de mes grands frères avait un groupe et l'autre était manager donc étant donné qu'ils écoutaient de la musique tout le temps, le rap en particulier, j’étais vite dedans. Mon grand frère manager emmenait aussi ses artistes à la maison. Des fois ça répétait là à côté de moi donc il y avait vraiment cette influence là . A 5 ou 6 ans j’arrivais déjà à répéter des textes de rap correctement avec des rythmes des flows . Et c’est seulement à l'âge de 8 ans que j'ai commencé à gratter mes petites lignes Il faut dire que j’étais plutôt à l’aise avec la langue française en fait. Très tôt déjà, j'arrivais à m'exprimer d'une certaine façon. Donc j'avais cette facilité-là. Après, à l'époque, je disais que je jouais des jeux vidéo, et je parlais de Naruto, de ce genre de délires, mais c'est ce que j'avais dans le cœur. Un jour, il y avait un concours en face de mon collège et tout le monde savait déjà que je rappais parce que je faisais tout le temps « du bruit » pendant les récréations. J’étais le petit qui est tout le temps à rapper devant les grands. Les petits aussi comme moi étaient derrière moi parce que je représentais souvent les autres. Ce jour là je monte pour la première fois sur scène en tant que rappeur, mais avant ça j'étais déjà monté sur scène pour des évènement avec des prix à gagner. J'étais le genre d'enfant assez courageux pour aller sur scène pour danser ou pour faire un truc, donc j'avais pas vraiment de crainte . Je me rappelle que cette fois là ça s'est super bien passé parce qu'en fait il faisait des pré-sélections pour emmener dans un concours qui était local et ben j'ai même pas fait une minute ils ont coupé. Ils ont dit direct « c’est bon on a le gagnant ! ». Et là le public a crié « Encore encore ! » et j'ai refait un autre truc et c'est vraiment là que tout a commencé. 



T'écoutais quoi comme musique plus jeune ?


Busta Rhymes, Ludacris … En vrai j'aimais beaucoup le rap qui allait vite grâce à mes grands frères aussi. D'ailleurs quand j'ai commencé à rapper, j’avais cette manie d'aller vite et j'aimais beaucoup. C'est le genre de musique que j'écoutais beaucoup à cette époque. 


C'est beau de jouer un rôle, d'être une autre personne, ça permet de s'oublier un peu et ça permet aussi d'apprendre sur soi même.


Tu aimes bien revenir sur les détails et modifier tes créations. Est ce que ce côté perfectionniste n’est pas un frein pour la créativité ?


Ça va être marrant à dire, mais je l’ai compris à la fin du projet. Au moment du mix et du mastering j'étais en train de me dire j'aurais pu faire ça, j'aurais pu faire ça …

Mais après, avec l'aide de mon équipe, à un moment donné, ils m'ont dit ton projet, il est comme il est, il nous procure tant et tant d'émotions. Mais même en me disant ça, j’avais quand même envie encore de modifier des trucs. Et au lieu de faire ça, j'ai commencé déjà à travailler sur les futurs projets. Ça m'a permis d'oublier, de me dire « Ok, ça c'est le passé ». Mais oui, c'est vrai que ça peut tuer la créativité a vouloir être trop perfectionniste et du coup on ne sort aucun morceau. Il y a quelques morceaux,que je n'ai jamais sorti. Il y a des morceaux que j'ai sorti auparavant et c'est un choix personnel où j'ai décidé de retirer tout des plateformes de streaming parce que j'avais besoin d'une nouvelle direction artistique. J'avais besoin d'un temps de repos. J'avais besoin de revenir à moi même et ça m'a fait du bien. Mais aujourd'hui, je regrette pas d'avoir tous ces morceaux. 


A quel moment l'écriture a été importante pour toi ?


Pour moi, l'écriture, c'est une psychanalyse tout simplement, une libération pour moi. J'ai toujours été amoureux des lettres. Je l'ai su plus tard, grâce à une prof de français avec qui on a eu beaucoup de conversations. Elle nous avait donc donné des livres. Elle nous avait fait faire un projet de théâtre.Et c'est au collège où je me suis dit « mais c'est beau en fait ! » C'est beau de jouer un rôle, d'être une autre personne, ça permet de s'oublier un peu et ça permet aussi d'apprendre sur soi même. Il y a des mots qui sont au fond. J'adore la mélodie, j'adore la musicalité, mais moi c'est les mots. Moi c'est la poésie, c'est les textes. C'est même des simples mots, des simples poèmes. Des fois, je peux tomber sur les réseaux sociaux, sur des petits mots tout simples, ça va me faire ressentir une image et je suis au moment présent de ces phrase. J ne saurais même pas comment expliquer cet amour des lettres. 



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